mardi 28 février 2012

Le mistral a semé des déchets par milliers au Vallon du Fou


Publié le mardi 28 février 2012 à 13H56
Le centre d'enfouissement est désormais équipé de filets, dont il n'avait pas besoin auparavant
La vision est presque apocalyptique mais n'est en rien comparable à ce qu'a connu la décharge d'Entressen lorsque les bourrasques de vent avaient soulevé des milliers de sachets plastiques. Le centre d'enfouissement du Vallon du Fou a été victime, lui aussi, il y a quelques jours du mistral à plus de 100 km/h. Résultat, là aussi, des déchets par milliers qui se sont envolés, pour 90 % dans les collines des 25 hectares du Vallon du Fou mais, hélas, un peu aussi de l'autre côté des grillages, notamment vers Saint-Pierre.
Des riverains s'en sont émus, en concédant toutefois que c'est l'unique problème rencontré depuis la mise en service du centre d'enfouissement, il y a 3 ans.
Le mistral a donc fait des siennes mais n'était-ce pas prévisible ? Jusque-là, en réalité, le vent ne représentait pas un réel souci seulement voilà, l'alvéole en cours d'exploitation a grimpé de 15 mètres. Les déchets qui attendaient donc d'y être enfouis se retrouvaient à découvert. "Le mistral s'est arrêté il y a seulement quelques jours", note Bernard Miconnet, responsable du traitement des déchets à la Capm. Il a donc fallu construire une digue plus haute, ce qui est désormais fait, digue qui montera régulièrement.
Quant à l'équipement en filets, il était bien programmé mais les équipes ont été prises de court par le vent : impossible d'installer le moindre filet en pleine bourrasque. Depuis lundi c'est chose faite. "C'est un malheureux concours de circonstance qui a conduit à cela", déplore Bernard Miconnet. Des brise-vent se dressent également dans l'alvéole, et tiennent grâce à de grosses bennes, une astuce confiée par les exploitants de feu la décharge d'Entressen. Ils font face à des filets par envol qui captent les déchets. "Lorsqu'il y a du vent, maintenant, on peut travailler à l'intérieur de cette enceinte." Un dispositif qui a répondu aux attentes et sera donc doublé d'ici un mois.
Vendredi une douzaine de personnes s'activaient à ramasser les déchets sur le site. "Je pense qu'il faudra encore quatre jours pour tout nettoyer", estime Bernard Miconnet.
Confrontés pour la première fois à de tels problèmes, les agents ont, toutefois, l'habitude de parcourir le centre d'enfouissement pour y ramasser les déchets "avides de liberté".
"Une procédure écrite nous oblige, deux fois par semaine, à faire faire par les agents le tour complet, à l'intérieur et à l'extérieur du site pour vérifier qu'il n'y a pas d'envol et nous devons également lancer une campagne de ramassage dès que le vent dépasse les 60 km/h".
Aujourd'hui, par exemple, la météo a prévu un vent à 100 km/h. Ce qui risque, par ailleurs, de perturber le travail des agents qui ramassent les déchets encore accrochés aux broussailles.
A. LETELLIER

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire