Le mistral a semé des déchets par milliers au Vallon du Fou
Publié le mardi 28 février 2012 à 13H56
Le centre d'enfouissement est désormais équipé de filets, dont il n'avait pas besoin auparavant
Des riverains s'en sont émus, en concédant toutefois que c'est l'unique problème rencontré depuis la mise en service du centre d'enfouissement, il y a 3 ans.
Le mistral a donc fait des siennes mais n'était-ce pas prévisible ? Jusque-là, en réalité, le vent ne représentait pas un réel souci seulement voilà, l'alvéole en cours d'exploitation a grimpé de 15 mètres. Les déchets qui attendaient donc d'y être enfouis se retrouvaient à découvert. "Le mistral s'est arrêté il y a seulement quelques jours", note Bernard Miconnet, responsable du traitement des déchets à la Capm. Il a donc fallu construire une digue plus haute, ce qui est désormais fait, digue qui montera régulièrement.
Quant à l'équipement en filets, il était bien programmé mais les équipes ont été prises de court par le vent : impossible d'installer le moindre filet en pleine bourrasque. Depuis lundi c'est chose faite. "C'est un malheureux concours de circonstance qui a conduit à cela", déplore Bernard Miconnet. Des brise-vent se dressent également dans l'alvéole, et tiennent grâce à de grosses bennes, une astuce confiée par les exploitants de feu la décharge d'Entressen. Ils font face à des filets par envol qui captent les déchets. "Lorsqu'il y a du vent, maintenant, on peut travailler à l'intérieur de cette enceinte." Un dispositif qui a répondu aux attentes et sera donc doublé d'ici un mois.
Vendredi une douzaine de personnes s'activaient à ramasser les déchets sur le site. "Je pense qu'il faudra encore quatre jours pour tout nettoyer", estime Bernard Miconnet.
Confrontés pour la première fois à de tels problèmes, les agents ont, toutefois, l'habitude de parcourir le centre d'enfouissement pour y ramasser les déchets "avides de liberté".
"Une procédure écrite nous oblige, deux fois par semaine, à faire faire par les agents le tour complet, à l'intérieur et à l'extérieur du site pour vérifier qu'il n'y a pas d'envol et nous devons également lancer une campagne de ramassage dès que le vent dépasse les 60 km/h".
Aujourd'hui, par exemple, la météo a prévu un vent à 100 km/h. Ce qui risque, par ailleurs, de perturber le travail des agents qui ramassent les déchets encore accrochés aux broussailles.
A. LETELLIER